mardi 25 octobre 2011

Chapitre 7 : Quêter sous le poids du monde


Ce chapitre narre les incessants combats d’un talentueux groupe de guerriers qui doivent retrouver un précieux artefact pour sauver leurs proches du dieu de la guerre. On découvre aussi une partie de la force et du machiavélisme de l’antipaladin Zratch.


            Le duo arriva dans une pièce où se trouvaient trois sous-officiers du Chaos armés d’arc. Il y avait une porte adjacente d’où sortirent un caporal et quatre soldats. Le tueur écarlate planta son épée dans la gorge du caporal et enchaîna en frappant furieusement sur les soldats pendant que l’archer échangeait des flèches avec ses adversaires. Il esquiva trois traits, exactement le nombre qu’il avait encoché; ses flèches se plantèrent dans la tête des archers ennemis. Le combattant déchaîné frappait avec son épée, ses poings, ses pieds, ses genoux, ses coudes, sa tête, acculant ainsi ses ennemis au mur pour les décapiter tous en un unique mouvement. En voyant la pièce, le duo trouva une arbalète vampirique : une arme qui alliait la puissance et la précision d’un grand arc et permettait de tirer deux flèches sans recharger.
            Les arlequins venaient tout juste de tuer trois caporaux lorsqu’ils entrèrent dans une salle où se trouvaient cinq autres hommes du Chaos. Les combattants se mirent à bondir de tous bords, de tous côtés, se servant des murs pour augmenter l’amplitude et la puissance de leurs coups de pied. Les acrobaties étaient si rapides, si nombreuses que les membres du Chaos ne purent absolument rien faire et se firent tuer, impuissants. Quelque chose les attira au fond de la pièce, une épée ténèbres accrochée au mur, une arme particulière issue de la magie du Chaos, utilisée par ses meilleurs combattants et qui pouvait aspirer l’âme d’une créature touchée si son utilisateur le lui commandait. C’est ce qui le rendait à chaque fois plus solide, plus légère, plus tranchante. Un des hommes la prit et l’attacha dans son dos.

[...]

            La troupe retournait à la citadelle Zratchanite quand une créature se jeta devant elle. Elle dépassait les hommes d’une tête, avait une forte musculature et possédait quatre bras dont les mains étaient munies de trois griffes faisant office de doigts. Sa peau était un cuir dur et bleu, ayant la surprenante capacité d’imiter les couleurs environnantes, lui conférant une certaine invisibilité.
— Je ne vous laisserai pas remettre cet artefact aux mains du Chaos!
— Suis-je le seul à l’avoir entendu dans ma tête, questionna l’assassin?
— Non! Tu n’es pas le seul, mon peuple s’exprime par la pensée. Je ne peux pas lire dans vos esprits, mais je peux l’entendre quand vous parlez.
— Nous sommes contraints de lui remettre, il retient nos familles en otage et nous ne pourrons jamais partir d’ici, répondit le tueur écarlate.
— Vous n’êtes pas conscient des atrocités que peut déclencher le calice entre les mauvaises mains : tous les mondes existants seront annexés au Chaos, tous les êtres vivants qu’ils portaient seront envoyés en enfer. Une guerre ouverte entre les ténèbres et la Lumière éclatera. Ce sera la fin de toutes vies, de toutes existences et le début de souffrances éternelles. Mais bien avant cela, vos cœurs deviendront vides et se dessècheront, vous n’aurez plus qu’une sensation amère. Tout ce qui pouvait vous donner un peu de bonheur s’évaporera et vous ne goûterez plus qu’au malheur, à un point tel que vous massacrerez et mutilerez tous ceux qui vous étaient chers. Vous donneriez cet objet pour obtenir votre liberté, mais tout ce que vous pourrez obtenir serait le plus cruel des asservissements.
— Mais alors… que pouvons-nous faire, demande l’archer?
— Trouverez comment utiliser le calice contre Zratch, trouvez comment le renvoyer dans le chaos, ou tout sera perdu à jamais.

            La troupe retourna à la citadelle, ils avaient tous le regard sombre. Ils s’étaient battus avec acharnement dans l’espoir de sauver la vie de leurs proches ainsi que leur propre vie. Mais ça leur était devenu insignifiant, car même si Zratch leur laissait la vie sauve, ça ne serait qu’un faible répit avant de tomber dans des horreurs innommables. Que pourrait-il faire contre le dieu le puissant et le plus cruel qui soit? Comment pourrait-il accomplir ce que personne n’avait pu accomplir?

jeudi 20 octobre 2011

Chapitre 6 : prime et honneur

Ce chapitre fortement explicatif relate l'implantation d'une guilde de mercenaire en tant que force de l'ordre. C'est probablement le passage du livre le moins narratif même après réécriture, mais comme les trois tomes s'appuient sur cette description, c'est un « mal » nécessaire.


            Après l’établissement de l’Ordre de Bellator, les autorités ont vite compris que ces guerriers d’élite n’étaient pas assez nombreux pour à la fois combattre le mal et faire régner la paix. C’est pourquoi une guilde de mercenaires fut autorisée à s’implanter dans la Capitale et à recruter ouvertement. Les dirigeants de Stradamectie s’étaient assurés de la loyauté de la guilde en offrant deux postes de conseillers aux plus grands généraux éperions.

            C’est dans cet esprit que la guilde fut fondée sur modèle militaire régi par un code d’honneur très strict. Un code simple, mais qui fit de ces mercenaires les soldats de fortune les plus prisés.
                               I.            L’unique mission de la guilde est de mener à bien ses contrats par tous les moyens possibles.
                            II.            Stradamectie mérite une loyauté sans faille.
                         III.            Un membre qui déroge à sa mission ou qui entrave les activités de la guilde est ipso facto condamné à mort pour trahison.
                         IV.            La guilde doit tout mettre en œuvre pour exécuter la sentence d’un traitre.

Les contrats s’enchaînèrent à un rythme fou emplissant les coffres d’indénombrables richesses. Une fortune qui permit d’équiper les membres d’armes et d’armures parmi les plus solides et les plus efficaces. Grâce à leur réputation grandissante, ils purent recruter la crème des guerriers et prirent le temps de leur faire subir un entraînement si poussé qu’ils firent d’eux des mercenaires encore plus prisés.

mardi 18 octobre 2011

Chapitre 5 : ce à quoi mène la dévotion

Même dans les jours les plus sombres, une lumière peut surgir et redonner l'espoir.


            Si les dieux de la lumière conféraient de grandes capacités aux hommes vertueux, ils en donnaient d’immenses à ceux qui avaient foi en la lumière et qui suivaient la voie de Bellator Sanctus. Selon ces préceptes, un ordre voué à la protection de la vie et de la justice fut ainsi créé.
L’Ordre de Bellator fonctionnait selon une hiérarchie militaire où les quatre rangs témoignaient de la ferveur religieuse et de l’implication des membres.


            Les aspirants, après avoir prouvé leur foi et leur vertu, devaient fabriquer leur cotte de mailles et leur armure de plaques qui les suivraient toute leur vie. Leur cuirasse était bénie lors de la cérémonie d’acceptation au sein de l’Ordre où en échange de leur dévotion, les hommes jouissaient d’une très grande longévité et une force exceptionnelle en plus du titre de garde de Bellator. La réputation de ces croisés avait grandi très vite au point où la population prétendait que de croiser le fer avec ces hommes était une suicidaire preuve de folie.